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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 22:32

Zeuzera pyrina (Linné, 1758)

La Coquette ou Zeuzère du poirrier ou Zeuzère du marronier

Cossidae - Zeuzerinae

 

1823 Zeuzera pyrina 070728 02

Ste Flaive des Loups (85) 28 juillet 2007 - (c) Michel Clemot

 

Mâle

Copie-de-Zeuzera-pyrina-spe1--France-la-Chevroliere-44118-.jpg Copie de Zeuzera pyrina spe1 France la Chevroliè-copie-1

Zeuzera pyrina France la Chevrolière 44118 les Perrières -18.VII.2010- alt.6m Piège lumineux UV  Leg R.Noel

 

REPARTITION 

Liste des pays européens où Zeuzera pyrina a été recensée

Albanie, Andorre, Autriche, Iles Baléares, Biélorussie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Royaume-Uni, Bulgarie, Crète, Corse, Croatie, Cyclades, Chypre, Rep.Tchèque, Danemark, Dodécanese, Turquie européenne, Finlande, France, Allemagne, Gibraltar, Grèce, Hongrie, Italie, Kalingrad, Lettonie, Liechtenstein, Lithuanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Iles du nord de la mer Egée, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Russie (sauf le nord), Sardègne, Sicile, Slovakie, Slovénie, Espagne, Suisse, Suède, Pays-Bas, Ukraine, Yugosalvie.

 

Répartition holarctique (Europe, Afrique du nord, Asie tempérée et Amérique du Nord), toute l'Europe excepté les extrèmes septentrionaux.

 

En France

Toute la France et la Corse, lépidoptère répandu et souvent abondant.

 

ORIGINE DU NOM

Le nom de genre "Zeuzera" a été inventé par Latreille en 1804, l'origine de ce nom est "obscure".

"Pyrina" vient de "Pyrus": le poirier, l'une de ses plantes hôtes.

 

DEGATS

La larve de la Zeuzère du Poirier est xylophage et se nourrit de bois vivant, creusant ses galeries dans les branches et troncs des jeunes arbres de nombreuses espèces à feuilles caduques. Cette espèce est crainte en pépinière, en jeune plantations d'allignements urbains, arboriculture ornementale...

Les dégats de Zeuzera pyrina sont difficilement distinguables des dégats d'autres ravageurs tel Cossus cossus. Ceux-ci sont liés aux galeries creusées par les larves et sont généralement caractérisés par:

-Un dessèchement des rameaux, branches ou charpentières, suite à la destruction des vaisseaux conducteurs.

-Des cassures de branches suite à une fragilisation par le forage de galeries ou de jeunes troncs au niveau du houppier, entrainent une perte de la flèche de l'arbre ou la mort de celui-ci.

-Affaiblissement de l'arbre par attaques répétées sur plusieurs années.

Le dégats les plus caractéristique est une galerie plus ou moins circulaire, pouvant faire le tour complet de la branche dans certain cas, au niveau de la cassure de la flèche ou d'une branche.

Ces dégats sous corticaux sont parfois visible de l'extérieurs car peuvent provoquer un éclatement de l'écorce (fréquent sur platane). La présence d'une chenille peut aussi être détectée par le rejet de fins copeaux de bois ou de crottes de couleur jaune orange à la base de trous d'entrée ou au pied de l'arbre infesté.

Les galeries médullaires (sens de la longueur du tronc/branche) sont toujours ascendantes d'une longueur moyenne de 35cm pour une larve de 2 ans.

Les dégats de la Zeuzère sont souvent confondus avec ceux de Cossus cossus. Celui-ci s'attaque cependant plutôt aux arbres dépérissants, uniquement aux troncs et la section de galerie est de forme ovale.

 

Une étude conduite par les Services de Protection des Végétaux a été menée en 2005 pour évaluer les réels dégats de la Zeuzère suite à des soupçons de croissance des nuisances en 1990.

En pépinières fruitières et ornementales, les rapporteurs de la Sous-Direction de la qualité et de la Protection des Végétaux montre que la présence de la zeuzère est en augmentation dans le Sud-Ouest, le Sud-Est et le Nord-Ouest de la France depuis 2002, pommiers, érables et tilleul étant les essences les plus touchées. La detection des infestations se fait principalement sur les troncs et est généralement tardive.

Les pépinéristes déclarent quant à eux que les infestations sont peu fréquentes (< à 1% des arbres) et jugés peu importants. Les dégats sont attribués à la proximité de vergers fruitiers non-cultivés et infestés de Zeuzères. Les dégats recessés sont jugés soit en diminution, soit stable depuis 1990.

En milieu urbain, la répartition de la zeuzère est nationnale mais majoritairement méridionale. Les essences les plus fréquement touchées sont l'érable, le tilleul, le frêne, le peuplier et le platane (62.7% des cas d'infestation). Les dégats sont majoritairement des cassures de branches ou des modifications du port de l'arbre suite à une cassure de la flèche. Les jeunes arbres transplantés de moins de 3 ans sont les plus touchés: l'infestation prenant probablement sa source dans les pépinières d'origine.

Il est interessant de noter que l'environnement immédiat de l'arbre (parc naturel, artificiel etc...) a très peu d'influence sur l'importance des contaminations.

La fréquence des dégats est en stagnation, voire diminution dans les régions méridonales tandis qu'elle semble en augmentation légère dans le reste de la France depuis 1990 (adoucissement du climat?).

 

PLANTES HOTES

Liste des espèces végétales hôtes avec fréquence d'infestation:

Arbres fruitiers:

Fréquence importante: pommier (Malus), poirier (Pyrus), noyer (Juglans), olivier (Olea)

Fréquence faible à moyenne : prunier (Prunus), cerisier (Prunus), châtaignier (Castanea), cognassier (Cydonia), grenadier (Punica), agrume (Citrus).

 

Arbres d'ornement

Fréquence importante: pommier (Malus), poirier (Pyrus), érable (Acer), tilleul (Tilia), frêne (Fraxinus), peuplier (Populus), platane (Platanus).

Fréquence moyenne: marronier (Aesculus), saule (Salix), bouleau (Betula), chêne (Quercus), sorbier (Sorbus), tulipier (Liridendron), hêtre (Fagus), charme (Carpinus).

Fréquence faible: houx (Ilex), aulne (Alnus), Prunus, mognolia (Magnilia), Paulownia, chicot du Canada (Gymnocladus), noisetier (Corylus), orme (Ulmus).

Mentions anecdotiques: micocoulier (Celtis), sophora (Sophora), catalpa (Catalpa), arbre de soie (Albizia), arbre de Judée (Cercis), robinier faux acacia (Robinia).

 

Arbisseaux grimpants

Fréquence faible: vigne (Vitis)

 

Arbustes

Fréquence faible: tamaris (Tamarix), cotonéaster (Cotoneaster), lilas (Syringa), chèvrefeuille arbustif (Lonicera), troène (Ligustrum), mahonia (Mahonia), viorne (Viburnum), sureau (Sambucus), spirée (Spiraea), rhododendron (Rhododendron), azalée (Azalea).

 

Autres plantes hôtes sans mention de fréquence:

Gui (Viscumalbum), merisier à grappe (Prunus padus), argousier (Hippophaë rhamnoides), aubépine (Crataegus), groseillier (Ribes).

 

ENNEMIS NATURELS

(France et Italie)

       

Parasitoïdes


 

Hyménoptères

icheumonidae

Neoxorides nitens

Dolichomitus messor

Diadegma terebrans

Pristomerus vulnerrator

 
 

Hyménopères

ichneumonidae

Horogenes gigantea Szepl.

Pimplinae

 
 

Hyménoptère

braconidae

Dolichogenidae laevigata

Helcon sp.

 
 

Hyménoptère

braconidae

Microgaster sp.


 

 
 

Hyménoptère

braconidae

Alysiinae sp.

 

 
 

Hyménoptère

chalcididae

Elasmus sp.

Enderus sp.

Lithomastix truncatella Dalm.

Schreineria zeuzera Ashm.

 
 

Diptères phoridae

Megaselia praecusta

 
 

Diptère agromyzidae

Odinia meijerei

 
 

Hyménoptère pteromalidae

Perilampus tristis

 

Prédateurs

Fourmis

   
 

Oiseaux

Grimpereau et pics

 

Champignons et entomopathogènes

Deutéromycètes moniales

Beauveria bassiana

Fusarium solani

 
 

Deutéromycètes dematiacées

Hirsutella thompsonii var.synnematosa

 
 

zygomycètes

Mucor hiemalis

 
       

 

 

Source bibliographique:

La zeuzère en pépinière et espaces verts : biologie, dégâts et évolution des infestations / Gilbert CHAUVEL / PHM. Revue horticole, 2006

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 22:24

 

  Cossus cossus (Linné, 1758)

Le Cossus gâte-bois

 

1817 Cossus cossus 050611 4

Ste Flaive des Loups (85) juin 2005 - Photo de Michel Clemot

 

Femelle f.subnigra

Copie-de-Cossus-cossus-spe1-France-La-Chevroliere-44118-Le.jpg Copie de Cossus cossus spe1 France La Chevrolière-copie-1

Cossus cossus France La Chevrolière 44118 Les Perrières -18.07.10- alt.6m Piège lumineux lamp. vap. merc. Capt&Det R.Noel

 

Mâle f.subnigra

Copie de Cossus cossus spe2 France La Chevrolière 44118 Le
Copie de Cossus cossus spe2 France La Chevrolière-copie-1

Cossus cossus France La Chevrolière 44118 Les Perrières -19.06.10- alt.6m Piège lumineux lamp. vap. merc. Capt&Det R.Noel

 

Copie-de-chenille-de-cossus-cossus-Juliette-Robin.JPG(c) Juliette Robin

 

 

REPARTITION 

Liste des pays d'Europe où Cossus cossus a été recensé

L'Albanie, Andorre, Autriche, Biélorussie, Belgique, Grande Bretagne, Bulgarie, Croatie, Rep. Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Région de Kalingrad, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Russie, Sardaigne, Sicile, Slovaquie, Slovénie, Turquie européenne, Espagne, Suède, Suisse, Pays-Bas, Ukraine, Yougoslavie.

 

Répartition Paléarctique (Europe, Afrique du Nord, Asie occidentale), toute l'Europe exceptées quelques îles telles que l'Islande, la Corse, les Baléares, la Crète et Chypre.

 

En France

Le Cossus gâte-bois est probablement répandu dans toute la France, mais sa présence dans certains départements serait à vérifier.

 

NB:

Cossus cossus est noté comme espèce rare et en déclin au Royaume-Unis.

 

ORIGINE DU NOM

En recherche, je n'ai trouvé aucun document faisant une allusion à l'origine etymologique du nom de cet insecte.

Il y aurait-il un rapport avec la "cosse" (enveloppe des pois)? Où bien avec l'adjectif "cossu" (de même origine) qui signifie riche, bien garnit?

Cossus est aussi un vieux nom Romain.

Son appellation française est : le "cossus-gâte bois" car la chenille de ce papillon est xylophage et peut, en abondance, abîmer sévèrement un arbre, donc gâter (abîmer) son bois. 

 

Ses traductions vernaculaires:

En Anglais: Goat Moth

En Espagnol: Taladro rojo (Perceuse rouge)

En Néerlandais: Wilgehoutrups (Chenille des Saules)

En Allemand: Weidenbohrer (Weiden = paturâges, bohrer = forage)

En Hongois: Nagy farontólepke

En Italien: Rodilegno rosso

En Portugais: Lagarta cossus (Chenille cossus)

En Suedois: Allmän träfjäril

 

PLANTE NOURISSIERE

La chenille est xylophage et se développe dans le tronc de nombreux feuillus: Salix, populus, Quercus, Ulmus, Alnus, Fagus sylvatica, Betula, Fraxinus, Tilia, Acer, carpinus, malus... Les chenilles apprécient notamment les arbres ayant subi une inondation hivernale, expliquant la tendance ripicole (bord de rivières) de l'espèce. Les dégâts provoqués par son alimentation sont souvent notés sur les Saules ou les Peupliers.

 

OU ET COMMENT L’OBSERVER ?

Espèce univoltine dont le vol s'étale sur les mois de juin et juillet. L'imago ne vient pas facilement à la lumière (informations livresques en contradiction avec mes observations personnelles, ce qui veut dire que la plupart des Cossus que j'ai observés sont venus sur mon piège lumineux) et n'est aucunement attirable grâce à des pièges odorants tels la miellée, ceci s'expliquant par l'absence de pièces buccales chez l'adulte.

La chenille est décelable dans les vieux arbres attaqués, elle est reconnaissable entre mille grâce à sa coloration violacée, son aspect glabre, sa paire de mandibules vivaces et son masque de jais. On peut aussi la voir vadrouiller avec entrain avant sa nymphose.

Lorsqu'elle est agressée, elle dégage un acide (acide pyroligneux) nauséabond rappelant le topinambour ou le crustacé en train de cuire; cette même odeur est dégagée par un champignon blanc et gluant: cette caractéristique a induit le nom de celui-ci: l'hydrophorus cossus ou : "l'hydrophore à odeur de chenille".

 

ESPECES PROCHES ET CRITERES DE DETERMINATION

Le Cossus gâte-bois est un bel hétérocère dont l'envergure varie de 70 à 80mm , son corps est massif et velu, d'une couleur pouvant varier du gris au marron, les ailes sont parcourues de quelques lignes noires et sinueuses imitant les dessins des troncs des arbres sur lesquels il se pose, elles possèdent un aspect argenté, poudreux et craquelé. Cossus cossus est un papillon atypique inconfondable. Il existe cependant une espèce qui lui est assez proche: Acossus terebra (le Cossus du peuplier), présent en France dans les régions alpines uniquement, celui-ci est beaucoup plus sombre (voire noir) que Cossus cossus, ses ailes sont plus élancées, dessins plus travaillés, réticulations plus prononcées. 

 

VARIATIONS: 
Pour ce qui est du dimorphisme sexuel, le mâle (60-75mm d'env) est plus petit que la femelle (75-95mm), ses ailes sont supérierement pigmentées en écailles blanchâtres mais moins amples que sa comparse car celle-ci doit transporter un large et volumineux abdomen. Le mâle possède des antennes plus pectinées que la femelle.

 

antennes-f.jpg antennes m
 Antenne du mâle
 Antenne de la femelle

différence alaires MF

En bleu est représenté l'allure des ailes du mâle, en rouge celle de la femelle

 

 

Plusieurs formes ont été décrite suivant les variations de couleur de l'imago:
-la f.nigra Dietz, 1919 est attribuée aux spécimens tirant sur le noir.
-la f.subnigra Schultz, 1911 se donne à ceux dont la robe est brune-noire. (la totalité des Cossus en exposition sont de cette forme)
-la f.albescens Kitt, 1925 décrit les spécimens très clairs.

 


Pour plus d'info:

 La biologie et la croissance de l'espèce décrite et illustrée dans les pages entomologiques d'André Lequet

La carte de répartition de l'espèce établie par Lepinet

 

gate-bois.JPG

La Chevrolière (44) mai 2005

cossus-cossus-09.JPG

La Chevrolière (44) mai 2005

 

 

Références bibliographiques:

Guide des papillons nocturnes de France, de Roland Robineau, Delachaux et Niestlé.

Dictionaire étymologique

 

Références sitographiques:

Lepinet.fr: le carnet du lépidoptériste français

Fauna europaea

Domenicus.malleotus.free.fr

Pherobase.net

Insecte-net

Papillons du Poitou-Charentes

 

Photos

-Michel Clemot

-Juliette Robin

-Robin Noël

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